Sensibilisation
Actions de sensibilisation sur la prévention et la lutte contre la corruption et les infractions assimilées
La Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance assure une mission de sensibilisation des populations sur les conséquences de la corruption, au terme de l’article 4 alinéa 8 de l’ordonnance n°2013-661 du 20 septembre 2013 fixant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, telle que modifiée par l’ordonnance n°2015-177 du 24 mars 2015.
Ainsi, la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance a initié une vaste campagne de vulgarisation des textes de prévention et de lutte contre la corruption, en 2015 et de sensibilisation à l’intention des différents acteurs de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile, depuis l’année 2017.
Au cours de ces actions de terrain, les différents acteurs de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile sont formés et sensibilisés sur les contenus thématiques suivants : les actes de corruption et les infractions assimilées, la déclaration de patrimoine, les modes de saisines de la HABG, le rôle de la société civile dans la mise en œuvre du contrôle citoyen, les mesures incombant aux organismes publics, notamment en matière de transparence et de responsabilité dans la gestion des finances publiques, de passation de marchés, l’accès à l’information, la promotion des codes de conduite dans la gestion de la chose publique. Un accent particulier est mis sur les mesures de protection des témoins et dénonciateurs.
L’objectif est d’amener les différents acteurs à s’imprégner du dispositif juridique et institutionnel de lutte contre la corruption et les infractions assimilées, afin qu’ils s’impliquent dans la prévention et la lutte contre ce fléau.
Au titre de la vulgarisation, il a été mis à la disposition des acteurs suivants les textes nationaux et internationaux relatifs à la prévention et à la lutte contre la corruption et les infractions assimilées : les ONG et les Centrales Syndicales, les confessions religieuses, les rois et chefs traditionnels, les chefs d’entreprises, les directeurs généraux et centraux, les sous-directeurs, les chefs de services et les agents des ministères, ainsi que les médias et les faitières des élus (UVICOCI , ARDCI , APNAC ).
Concernant la sensibilisation, elle a été menée essentiellement à l’intérieur du pays en faveur de 29 départements chefs-lieux de régions, un district autonome, un département non-chef-lieu de région et une sous-préfecture. Il s’agit des localités suivantes : Korhogo, Bouaké, Bondoukou, Abengourou, Daoukro, Yamoussoukro, Agboville, Daloa, Bouaflé, Aboisso, Odienné, Séguéla, Duekoué, Man, San-Pedro, Sassandra, Soubré, Gagnoa, Divo, Boundiali, Ferkessédougou, Bongouanou, Dimbokro, Toumodi, Adzopé, Dabou, Guiglo, Minignan, Touba, Bouna, Grand-Bassam et Bonoua.
Education
Processus d’introduction de curricula et de modules de formation sur la lutte contre la corruption dans le système éducatif ivoirien
La Côte d’Ivoire s’est dotée d’un dispositif juridique et institutionnel pour prévenir et lutter contre la corruption et les infractions assimilées, conformément aux Conventions Internationales qu’elle a ratifiées en 2012, traduisant ainsi la volonté du Gouvernement d’endiguer ce fléau. Ce dispositif a conduit à la création de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance qui a pour mission, entre autres, « d’éduquer et de sensibiliser la population sur les conséquences de la corruption », comme le stipule l’article 4 alinéa 8 de l’ordonnance n°2013-661 du 20 septembre 2013 fixant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement de la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance, telle que modifiée par l’ordonnance n°2015-177 du 24 mars 2015.
S’agissant du volet éducation, la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance envisage l’introduction de curricula et de modules de formation sur la lutte contre la corruption dans les programmes d’enseignement. Cette démarche vise à inculquer aux apprenants, dès le bas-âge, les comportements d’intégrité, de probité et de responsabilité. Cela aboutira à la formation de citoyens capables d’intégrer harmonieusement le tissu socio-économique et professionnel et de contribuer ainsi au développement durable de notre pays.
Ainsi, à la demande de la HABG, les structures et Ministères techniques concernés ont désigné des experts en pédagogie, à l’effet d’élaborer des curricula et des modules de formation adaptés à chaque niveau d’étude.
Le projet a été lancé en juillet 2019 pour informer les acteurs et partenaires du système éducatif sur la pertinence de cette initiative qui pourrait contribuer au changement des mentalités dans notre pays.
Les différents programmes éducatifs et les documents d’accompagnement sont en cours d’élaboration et permettront d’entamer la phase d’expérimentation de l’enseignement sur la lutte contre la corruption, dès la prochaine rentrée scolaire et académique de septembre 2021.
Cette initiative est conforme à la Convention des Nations Unies contre la Corruption, qui indique en son article 13.2.c que chaque Etat partie prend des mesures appropriées, pour favoriser la participation active de personnes et de groupes à la prévention de la corruption et à la lutte contre ce phénomène, notamment en entreprenant des activités d’information du public l’incitant à ne pas tolérer la corruption, ainsi que des programmes d’éducation du public, notamment dans les écoles et les universités.